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3 questions à Rémi Quirion

Le Québec possède un scientifique en chef. Explications.

En quoi consiste le rôle de scientifique en chef du Québec?

Cette fonction créée en 2011 comprend différents volets. Je conseille le gouvernement québécois sur la recherche et l’innovation, dirige les trois fonds de recherche du Québec et œuvre pour augmenter la visibilité internationale des scientifiques québécois, pour n’en citer que quelques-uns. Si le gouvernement a besoin d’un avis, il s’adresse à moi. Je vais chercher les réponses auprès de la communauté scientifique et les fais remonter. Le fait d’avoir un interlocuteur unique permet d’être efficace.

Quelles sont les priorités de la recherche au Québec?

Quatre-vingt pourcent des budgets de recherche sont attribués à des projets non ciblés. Nous tenons à soutenir l’excellence dans tous les domaines. Les 20% qui restent sont consacrés aux grands défis actuels comme les conséquences du changement climatique, l’impact de l’intelligence artificielle sur la société ou le vieillissement de la population. Le Québec est la deuxième société la plus âgée après le Japon.

Quels sont les liens en matière de recherche entre la Suisse et le Québec?

Il existe beaucoup de collaborations entre chercheurs. Mais il n’existe pas de partenariat plus général, par exemple entre les fonds de recherche suisse et québécois. Je souhaiterais que notre relation avec la Suisse puisse être développée. J’y ai effectué une mission en 2017 et je pense qu’il y a un intérêt de part et d’autre.



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Profil

Rémi Quirion est scientifique en chef du Québec depuis 2011. Spécialiste de la maladie d’Alzheimer, de la schizophrénie et de la douleur, il a auparavant occupé divers postes au sein d'instances académiques de la province canadienne.