Yi Zuo, 50 ans, croit fermement au potentiel de l’immunothérapie. Elle en a elle-même bénéficié en 2011 dans le cadre d’un essai clinique, lorsque son cancer de l’ovaire a récidivé.
Dentiste de formation, cette résidente de Philadelphie (USA) découvre en 2009 qu’elle souffre d’un cancer de stade III.
«J’ai initialement consulté mon médecin pour des problèmes de constipation, se souvient-elle. Il m’a alors prescrit des laxatifs et m’a encouragée à manger davantage de légumes. Mais rien n’a changé... Lorsque j’ai senti une masse en dessous de mon nombril, je suis immédiatement retournée chez mon médecin.» Un ultrason dévoile la présence d’une tumeur maligne. «J’ai perçu sur le visage du radiologue et du technicien que les nouvelles n’étaient pas bonnes. C’était un vendredi après-midi; le mercredi suivant, j’ai subi une intervention chirurgicale lors de laquelle mes ovaires et mon utérus ont été retirés.»
Un suivi de chimiothérapie n’empêchera pas la récidive deux ans plus tard. «Lorsque j’ai découvert sur le site internet de The Penn Ovarian Cancer Research Center que des femmes atteintes de cancer de l’ovaire étaient recherchées pour participer à des essais cliniques, je n’ai pas hésité une seconde, j’ai postulé et j’étais heureuse d’avoir été retenue. J’ai toujours eu conscience de la sévérité de ma maladie; bénéficier d’une nouvelle thérapie représentait une véritable opportunité pour moi, et j’espérais aussi, en servant de cobaye, aider d’autres femmes.»
En mai 2012, Yi Zuo commence l’immunothérapie. «Les médecins ont prélevé sur moi des cellules saines qu’ils ont mises en culture avec des cellules cancéreuses afin qu’elles apprennent à les reconnaître et à les combattre.» Réinjecté en plusieurs fois, ce vaccin vise à renforcer le système immunitaire de la patiente. «Contrairement à la chimiothérapie, ce traitement n’a entraîné aucun effet secondaire chez moi.» Si elle n’a pas encore repris son activité professionnelle, Yi Zuo participe aujourd’hui régulièrement à des activités sportives caritatives pour la recherche contre le cancer. «Aujourd’hui, je me sens bien et, surtout, mes derniers examens n’ont révélé aucune trace de mon cancer!»