Tandem
Texte: William Türler
Photo: Eric Déroze (SAM)

Sandra Murith et Dany Morëel

Formatrice d’assistants et d’assistantes en soins et santé communautaire (ASSC), Sandra Murith collabore étroitement avec Dany Morëel, apprenti en deuxième année dans ce métier au CHUV.

La fonction est méconnue, malgré le grand soutien qu’elle apporte aux infirmiers, aux patients et à leurs proches. L’assistant en soins et santé communautaire (ASSC) soigne et accompagne des personnes de tout âge. Il assure leur bien-être physique (hygiène corporelle, estime de soi, aide aux prises de repas, etc.), organise leurs activités journalières, et reste à l’écoute de leurs besoins et de leurs habitudes quotidiennes. Sous la responsabilité du personnel infirmier, il peut également appliquer certains traitements et actes médico-techniques, tels que des prises de sang, des mesures de tension, des préparations de médicaments ou des suivis post-opératoires, dans la mesure où les patients sont stables.

«Nous travaillons en binôme avec un infirmier ou une infirmière et nous ne nous occupons pas de tout ce qui est intraveineux», résume Sandra Murith, formatrice d’ASSC.

L’apprentissage dure trois ans, pendant lesquels l’apprenti découvre tous les six mois un nouveau service, en grande partie en pédiatrie, et suit des cours. À la fin de sa formation, il obtient un CFC assistant en soins et santé communautaire, et peut alors travailler avec des enfants ou des adultes.

Les apprentis sont encouragés à indiquer à leur référent les points qu’ils souhaitent approfondir pour parfaire leurs connaissances, tant pratiques que théoriques, et ils se fixent des objectifs communs avec leurs formateurs.

Les femmes restent encore majoritaires dans cette fonction, mais, à l’image de Dany Morëel, un nombre croissant d’hommes optent pour cette voie. Après des stages hors soins dans la petite enfance et en gériatrie, le jeune homme a choisi de se spécialiser dans le domaine. Il suit actuellement sa deuxième année de formation. Sur les 51 apprentis ASSC actuellement en formation au CHUV, 16 sont des hommes.

«L’approche ne diffère pas, mais les patients masculins sont parfois plus à l’aise avec des assistants masculins et vice-versa, surtout à l’adolescence, pour des questions de pudeur.»

L’apprenti tient à préciser un aspect qu’il juge fondamental dans le rôle d’ASSC: «Notre rôle ne consiste pas uniquement à aider les infirmiers et infirmières. Nous faisons partie intégrante du personnel soignant. Comme nous passons du temps avec les patients, ces derniers se confient volontiers à nous.»



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