Portrait
Texte: Bertrand Tappy
Photo: Gilles Weber

Onya Opota

Le microbiologiste Onya Opota explique les raisons qui l’ont amené à choisir Lausanne pour mener sa carrière.

Dans les laboratoires de microbiologie du CHUV, la grande silhouette d’Onya Opota se remarque facilement au-dessus de la machinerie qui tourne 24h/24. Une carrure qu’il ne doit pas uniquement à son patrimoine génétique: ce docteur en biologie spécialisé en microbiologie, biologie cellulaire et biologie moléculaire est également un ancien volleyeur professionnel qui a connu les honneurs des sélections en équipe nationale française. Une carrière menée en parallèle à ses études, «sans que l’une ne porte préjudice à l’autre, grâce au soutien de mon entourage».

Doctorat en poche, il s’agit ensuite d’intégrer un groupe de recherche. Une quête qui le mènera en Suisse, à l’EPFL. «J’étais déjà venu à Lausanne durant ma carrière sportive. J’avais eu un coup de cœur pour cette région au cadre de vie si agréable et où les gens sont faciles d’accès. Et la réputation scientifique du bassin lémanique avait déjà commencé à attirer bon nombre de personnes prestigieuses avec lesquelles j’avais envie de travailler. Alors quand l’opportunité d’intégrer l’Institut d’infectiologie de l’Ecole polytechnique s’est présentée, j’ai accepté sans hésitations!»

Onya Opota commence donc son travail de post-doctorat consacré à l’étude de la virulence bactérienne. Des travaux qui le mèneront notamment à l’identification d’une nouvelle toxine bactérienne, la Monalysin. «Ensuite, comme j’avais toujours cette envie de revenir dans le domaine clinique, j’ai rejoint le laboratoire de diagnostic de l’Institut de microbiologie du CHUV pour y faire ma spécialisation en microbiologie médicale. J’y ai trouvé tout ce qui a de l’importance à mes yeux: un excellent esprit d’équipe, un mode de fonctionnement où chacun compte et un domaine sans cesse en mouvement. L’environnement de travail au CHUV est vraiment idéal. La collaboration avec les autres spécialistes – notamment les médecins infectiologues – est une force de l’hôpital universitaire. C’est un atout essentiel pour prendre des mesures extrêmement rapides. Nous recevons en effet des patients dont les pathologies sont très diverses et toujours plus complexes, il n’y a pas de laisser-aller, la concentration et l’engagement sont maximals.»

Outre la poursuite de ses recherches, Onya Opota est aujourd’hui l’un des responsables des différentes analyses du laboratoire, soit de l’arrivée de l’échantillon fourni par l’équipe médicale à la transmission du résultat des examens aux cliniciens. Et le sport? «J’avais décidé d’arrêter la compétition au moment du post-doctorat, qui marque la période de transition entre le statut d’étudiant et celui de chercheur. Mais après quelques mois, j’ai été contacté par le Lausanne Université Club qui évolue en Première Ligue suisse, et j’ai à nouveau foulé les terrains pour deux dernières saisons où nous sommes arrivés successivement en finale de la Coupe suisse, puis à la première place!»⁄

Au sein du laboratoire de diagnostic moléculaire de l’Institut de microbiologie du CHUV, le spécialiste identifie notamment les microbes impliqués dans les maladies infectieuses.



Partagez:

 
 
 

Le microbiologiste observe des colonies bactériennes d’«Escherichia coli» provenant d’un échantillon clinique. Cette bactérie est responsable d’infections sévères chez l’homme.